Biografie

Figure majeure de la danse contemporaine, Akram Kham n'en est pas moins un chorégraphe doué d'un talent exceptionnel. Ses compositions plongent le spectateur dans une délicieuse ambiance, ponctuée par des influences indiennes et singularités britanniques.

Issu d'une famille originaire du Bangladesh, Akram Khan est présent sur scène, dès son plus jeune âge. À 10 ans déjà, il faisait sa première apparition professionnelle dans Les Aventures de Mowgli, une production financée par le British Arts Council. Mais c'est en 1987 que commence, réellement, son aventure chorégraphique, grâce à une apparition remarquée dans Le Mahâbhârata de Peter Book. Le jeune Khan y tient le rôle d'Ekalavya. C'est décidé, Khan choisit une carrière de danseur. Ses humanités se feront, successivement, à l'Université de Montford (Leicester) et à la North School of Contemporary Dance (Chapeltown). Plus tard, à Bruxelles, Khan suit les enseignements d'Anne Teresa De Keersmaeker, aux P.A.R.T.S. dans le cadre du projet X-Group. L'année 2000 marque le début d'une affirmation de soi pour Akram Khan, avec la fondation de sa compagnie de danse, l'Akram Khan Company. C'est aussi le début d'une notoriété grandissante, puisqu'il créera sa première chorégraphie intitulée « Rush ».

Sur scène, Akram Khan n'est ni plus ni moins qu'un danseur. Expressif à souhait, communicatif et généreux dans sa gestuelle, il ne manque pas de fixer le regard du spectateur sur l'essence de sa chorégraphie : la danse Khatak indienne. C'est la source de son énergie créative et de ses étonnantes déclinaisons sur la scène chorégraphique. Grâce à ces prouesses artistiques, Khan accède à la notoriété internationale entre 2003 et 2004, à travers deux pièces majeures, Kaash et Ma. Il collabore avec plusieurs artistes dont Sidi Larbi Chekaraoui, chorégraphe flammand, avec qui il danse majestueusement dans un duo intitulé « Zero degre ». Syvie Guillem et Juliette Binoche danseront également aux côtés du Britannique. Son aura se transporte jusqu'en Chine où il collabore avec le Ballet national. Pour les Jeux olympiques de Londres de 2012, c'est à Akram Khan que Danny Boyle confie l'organisation de la partie chorégraphique de la cérémonie d'ouverture. 

2014 consacre un retour retentissant du chorégraphe londonien sur la scène mondiale. Ce retour se fera avec la création « iTMOi », inspiré de l'œuvre d'Igor Stranvinsky, le « Sacre du Printemps ». C'est le MC2 de Grenoble qui accueillera cette première mondiale qui se veut un métissage élégant entre art occidental et habileté indienne. Khan reprend talentueusement l'esprit acéré et percutant du compositeur russe, dans ce qu'il a de plus noble.