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Saison 2016-2017 : Opernhaus (Zurich)

Découvrez la saison 2016-2017 !​

 

Chaque saison, découvrir le programme de l’Opernhaus de Zurich est comme un plaisir de fin gourmet. La salle suisse est un écrin qui accueille les plus grands artistes sans toutefois tomber dans la routine des sempiternelles Traviata ou Carmen. Le grand répertoire est bien évidemment à l’affiche de la salle prestigieuse mais il côtoie des œuvres plus rares, des créations contemporaines (notamment un Orest de Trojahn particulièrement intéressant avec Georg Nigl) ou de l’opéra baroque.

 

La parfaite acoustique permet en effet au plus grandes voix de s’épanouir comme les formats plus petits, laissant libre cours à toutes les nuances du chant lyrique. Il n’est pas étonnant de pouvoir applaudir une très belle série de récital avec quelques voix de légende, Matti Salminen, Leo Nucci ou Karita Mattila comme les plus grands récitalistes actuels, Simon Keenlyside, Anne Sofie von Otter ou encore la divine Anja Harteros qui sera également sur scène dans un Don Carlo de Verdi qui s’annonce grandiose. Ramón Vargas, Marina Prudenskaya, René Pape et la perle rare Peter Mattei complètent la distribution.

 

Verdi est particulièrement bien servi cette saison 2016-2017, notamment dans Un Ballo in Maschera qui réunit, là aussi, une distribution proche de la perfection (Marcelo Álvarez, Sondra Radvanovsky, George Petean, Marie-Nicole Lemieux). La force de l’Opéra de Zurich est de toujours offrir à son public les interprètes de renom dans un répertoire attendu (Nadine Sierra dans I Puritani, Gun-Brit Barkmin en Lady Macbeth of Mtsensk) ou surprenant comme pour cette fameuse opérette viennoise de Lehár, Das Land des Lächelns (le célèbre Pays du sourire) défendue par Piotr Beczala et Julia Kleiter, un vrai luxe. C’est à Zurich que Juan Diego Flórez incarne son premier Werther sur scène. Et sans parler de Cecilia Bartoli qui est ici chez elle. La géniale superstar incarne cette saison la magicienne Alcina dans le chef-d’œuvre de Händel où son amant ne sera autre que l’impressionnant Philippe Jaroussky.

 

Le répertoire baroque est merveilleusement bien défendu par un autre familier du lieu, William Christie qui dirige un de ses opéras fétiches, la Médée de Charpentier. Stéphanie d’Oustrac est la tragédienne idéale pour incarnée la terrible héroïne. Aux côtés des grands noms de la direction, Fabio Luisi, Gianandrea Noseda, Vasily Petrenko… la jeune génération de chefs a toujours été invitée elle aussi à l’Opernhaus de Zurich comme Riccardo Minasi, Enrique Mazzola, Raphaël Pichon (avec Julie Fuchs dans un concert Gluck, Rameau très attendu) ou Gianluca Capuano dont on découvre l’Orlando Paladino de Haydn (avec l’exceptionnel Michael Spyres et une distribution impressionnante de talentueux artistes). Teodor Currentzis l’inclassable, dirige quant à lui Die Entführung aus dem Serail de Mozart avec Olga Peretyatko et Pavol Breslik.

L’espace manque pour évoque l’autre pan très important de la programmation, la danse. Avec une direction artistique de renom (le chorégraphe Christian Spuck qui succède à Heinz Spoerli), la compagnie s’est forgée une réputation qui dépasse les frontières. On peut assister à une représentation de danse avec l’assurance de passer une soirée exceptionnelle. Il suffit juste de réserver ses places à l’Opernhaus de Zurich.